
L’inflammation:
Elle fait partie intégrante de notre système immunitaire, c’est un processus naturel qui permet à notre organisme une adaptation constante depuis la nuit des temps afin de mettre à distance les virus et bactéries pathogènes.
Seulement si celle-ci devient permanente, elle passe du physiologique au pathologique.
Le problème aujourd’hui est l’état d’hyper inflammation que l’on retrouve chez de nombreuses personnes.
Elles consultent pour des troubles digestifs, des douleurs ostéo-articulaires, des tendinites, des difficultés d'endormissement, des infections chroniques, des maux de tête, une prise de poids, un problème de peau ou même une neurodégénérescence.
Mais elles ne font pas le lien entre toutes ces problématiques.
Elles ont toutes un point commun, l’inflammation systémique de bas grade, que l’on nomme acidose en naturopathie et qui fait le lit de toutes les maladies chroniques.
Une alimentation et un mode de vie déséquilibrés acidifient presque systématiquement l’organisme.
Notons que le stress est un élément déclencheur ou aggravant de tous ces symptômes.
C'est pour cela que les anti inflammatoires non stéroïdiens comme les ibuprofènes ainsi que certains antalgiques tel que le paracétamol sont dans toutes les armoires à pharmacie.
Ce qui est triste c'est de ne pas écouter les signaux envoyés par nos corps.
Mais simplement tenter de les faire taire, le plus rapidement possible
avec des produits hépatotoxiques et qui "augmentent également le risque de maladies cardiovasculaires, d'hémorragies digestives et de problèmes rénaux".

Comme son nom l'indique l'inflammation systémique de bas grade est un état difficilement détectable étant donné son approche à bas bruits…
En effet, cette situation met généralement des années à apparaître tant elle met en jeu une panoplie de paramètres tournant autour d'une hygiène de vie, d'une alimentation, ainsi que d'une santé mentale imparfaites.
Généralement elle débouche sur une ou plusieurs maladies chroniques tel l'eczéma, le diabète de type 2, les troubles métaboliques, les migraines, troubles digestifs.
Voir même des maladies auto-immunes comme les diabète de type 1, la maladie de Hashimoto, la maladie de Basedow ou encore la sclérose en plaque…
Et dont certaines sont irréversibles comme le diabète de type 1 ou la maladie d'Hashimoto.
C'est alors que l'allopathie intervient en palliant au déficit physiologique induit par ces lourdes pathologies en proposant une médicalisation à vie, sans quoi le pronostic vital de ces patients serait impacté.
Ex: l'insuline ou la L-Thyroxine.
Il faut savoir que les pathologies et les maladies de civilisations type diabète, obésité, cancer, maladies auto-immunes, maladies cardiovasculaires, TDAH, alzheimer… sont en constante augmentation.
Certaines connaissances et bonnes habitudes peuvent nous éviter
d'en arriver à ces stades de non retour, comme :
La consommation d’une alimentation anti inflammatoire et hypotoxique.
La gestion du stress.
Une activité physique adaptée aux besoins d’une personne.
L’entretien, la restauration et l'assainissement de notre microbiote intestinal.
L’importance de maintenir l’intégrité de la paroi des intestins.
La connaissance des besoins nutritionnels adaptée à chacun.
Savoir comment complémenter en cas de carences micronutritionnelles, avant que celles ci impactent physiologiquement un individu.
Tout ceci est le travail d’un bon éducateur de Santé naturelle et Bien-être qu’est le naturopathe, qui se doit d’avoir un point de vue holistique .
Pour le 1. La consommation d’une alimentation anti inflammatoire et hypotoxique; il ne faut surtout pas faire de régimes mais plutôt adopter une alimentation saine en s’octroyant à l’occasion quelques écarts car l’organisme les tamponne très bien, lorsqu’ils sont épisodiques, une à deux fois par semaine pour qu’il n’y ai pas de sentiment de privation ou de frustrations.
Les études montrent qu’une alimentation de type méditerranéen, antioxydante et variée est la plus appropriée.
Donc privilégier les poissons gras, la viande blanche, l'huile d’olive et de noix, les légumes et les fruits rouges.
Cuisinez de préférence à la vapeur des produits frais et non transformés.
Limitez les sucres, les farines mutées type blé et seigle, et préférez les produits laitiers de petits animaux tels les chèvres et les brebis, à ceux de vaches.
La bonne nouvelle c’est que le petit verre de vin rouge et le chocolat noir sont également conseillés au menu !
Le n°2. La gestion du stress est un outil précieux à utiliser au quotidien, car un état de vigilance exacerbé entraîne une forte sécrétion de cortisol, provoquant une cascade de conséquences comme l’augmentation du sucre dans le sang, une hypertension, débouchant sur des troubles métaboliques, des inflammations généralisés, des problèmes de thyroïde qui est le chef d’orchestre du corps….et un burn out avec comme suite toutes sortes de possibles pathologies graves.
Et même sans en arriver là, notre terrain, notre vitalité, notre immunité ou notre capacité à nous auto-régénérer peuvent s’en trouver bouleversés.
La sédentarité influence grandement notre état général et ce de manière multifactorielle, c’est pourquoi le n°3. Adapter l’activité physique aux besoins d’une personne est très important.
Voici quelques exemples de ces bienfaits; un exercice modéré active notre circulation lymphatique qui, contrairement à la circulation sanguine, ne bénéficie pas d’une pompe qui l’actionne.
Une marche quotidienne de une heure préserve notre densité osseuse.
Et la transpiration est un bon moyen d’éliminer les toxines et toxiques de notre corps.

Les points n°4 et 5 sont, à mon sens, les plus importants à prendre en compte.
Accrochez vous bien il va y avoir des chiffres!
L'intestin humain est considéré comme l'un des écosystèmes microbiens les plus denses de la planète, avec jusqu'à 10 puissance 14, soit 100 000 000 000 000 ( cents milles milliards ! ) bactéries par personne dans le côlon (10 fois plus de bactéries que le nombre total de cellules humaines dans le corps).
Il contient de 500 à 1000 espèces de micro-organismes pathogènes et bénéfiques pour la santé qui eux même contiennent 150 fois plus de gènes que le génome humain !
C’est à ce demander si c’est vraiment nous qui sommes l’hôte de ces micro-organismes ou si c’est eux qui nous hébergent ?
Si je vous vous fais part de cela ce n’est pas pour vous faire peur mais bien au contraire pour que vous preniez conscience de l’importance de ces êtres infiniment petits qui nous composent.
Leurs implications dans notre organisme vont bien au-delà des microbiotes de nos muqueuses car certaines bactéries vivent à l'intérieur même de chacune de nos cellules !
On les nomme les mitochondries.
Ce sont de véritables usines à énergie à l'échelle microscopique.
En effet, elles nous fournissent le carburant universelle dont ont besoin nos muscles ainsi que la plupart des fonctions biochimiques réalisées à chaque instant, qui sont indispensables à la vie sur Terre.
Et ce depuis l’aube des temps car quand nous n’étions encore qu’une bactérie unicellulaire nous avons décidé, pour décupler de plus de 30 fois notre énergie, d’englober au sein de notre matrice cette autre bactérie.
Sans sont travail acharné nous n’aurions jamais pu nous diviser et devenir ce que nous sommes.
Vous n’êtes pas sans savoir que chacune de nos cellules contient un patrimoine génétique, l’ADN.
Et bien ces mitochondries aussi possèdent le leurs, elles ont bel et bien leur propre ADN, seulement, à l’inverse du nôtre, il n’est pas protégé par un noyaux, à l’instar d’autres bactéries primitives; c’est ainsi que les chercheurs se sont aperçu de cette symbiose particulière, appelée endosymbiose.
J’ai voulu vous parler de ces sujets afin de démystifier les mauvaises croyances qui tournent autour des micro-organismes car sans eux il n'y aurait pas de vie, et notre planète serait sèche et déserte comme Mars ou la Lune !
Et je vais peut-être vous choquer mais notre microbiote vient au monde en même temps que nous, car c’est en sortant par voie basse du corps de notre mère que nous ingurgitons des éléments de sa flore
vaginale !
Puis c’est en se multipliant et en tapissant nos muqueuses que ceux-ci deviennent nos microbiotes.
C’est pour cela que les nourrissons, à la flore immature, rencontrent des problèmes de digestion et de colique.
Ce microbiote intestinal ne nous sert pas simplement à digérer les aliments.
On sait désormais qu'il joue un rôle dans les fonctions métaboliques, immunitaires et neurologiques.
En synthétisant des hormones comme la sérotonine, des vitamines ( certaines vitamines B et la vitamine K ) et plus de 70% de nos défenses immunitaires !
Pour rester brève sur le sujet je vous dirai juste que de ce fait, il est important d’en prendre soin en le nourrissant de probiotiques ( produits fermentés) et de prébiotiques ( fibres).
Mais aussi de ne pas trop le déstabiliser avec des produits ultra transformés, des mauvaises graisses ou trop de sucre qui en le déséquilibrant favorise le développement de mauvais micro-organismes, qui en temps normal, nous sont utiles simplement en nombre réduit.
j’aime à imaginer qu’ils ont des caractéristiques de petits gremlins à qui il ne faut pas donner à manger après minuit et arroser d’eau sous peine d’une multiplication incontrôlée avec en prime, comme pour nos
bactéries pathogènes, un pouvoir de transmutation les faisant passer d’un état dit quiescent à celui de délétère et agressif !

Voici une vue microscopique de champignons, les Candida Albicans que nous avons tous dans nos intestins.
Représentés à l'état quiescent par les petits points, et à l'état invasif avec leurs filaments permettant un ancrage en profondeur.
Soit dit en passant, ce sont eux les responsables de nos mycoses corporelles.
Car tout se joue dans la compétition du terrain entre ces micro-organismes.
Donc si l’environnement devient propice à la croissance des mauvais, cela aura pour conséquences, premièrement de leur permettre la mise en place de leur phase d’attaque et deuxièmement, de diminuer la présence des bonnes bactéries et autres petits êtres bienveillants.
En effet, on nomme un microbiote déséquilibré, dysbiose, contrairement à l’eubiose qui désigne un microbiote sain, équilibré.
Une conséquence de la dysbiose est l’inflammation des intestins entraînée par différents processus, notamment par les déchets métaboliques des différents micro-organismes pathogènes.
Une caractéristique néfaste de cette inflammation est qu’elle contamine le reste de l’organisme essentiellement par le biais de la circulation sanguine.
Cette situation entraîne des ballonnements, des troubles gastriques et intestinaux comme des douleurs ou des problèmes de transit.
Ce qui fait la transition avec le n°5 . La paroi de l’intestin, qui est une barrière protégeant l'extérieur de l’intérieur de notre organisme car tout le tube digestif est en lien direct avec notre environnement.
Celle-ci est par là même un filtre ne laissant passer seulement des micronutriments dans notre système veineux afin que ceux-ci soient traités par le foie puis apportés suivant les besoins dans les autres organes .
Lors de dysbioses prolongées, stress, intolérances alimentaires et donc inflammations, cette fine étamine devient alors une passoire laissant entrer toutes sortes de grosses molécules dans la circulation comme des macronutriments, ou des éléments pathogènes, pouvant se retrouver jusque dans le cerveau créant des neuro-inflammations responsables aussi bien de petits problèmes cognitifs comme des troubles de l’attention, de la mémoire, de dépression ou de TDAH mais aussi de certaines neurodégénérescences tels alzheimer ou la sclérose en Plaques.
Ces intrus alarment alors le système inflammatoire et immunitaire libérant des anticorps et des médiateurs de l’inflammation.
C’est ce qui au long court peut aussi entraîner des maladies chroniques et / ou auto-immunes car le haut taux d’anticorps ici et là perturbe les signaux immunitaires favorisant certains processus faisant que le corps s’auto-attaque !
Encore un chiffre évocateur, 90% de la cause des maladies est provoquée par l’intestin !
Malheureusement la médecine allopathique se focalise sur les symptômes en négligeant les véritables causes.
Et c’est là que la naturopathie intervient en ayant pour mission de trouver la cause première des problématiques, en faisant un travail d’investigation par le biais de questionnaires, et d’analyses de bilans biologiques.
Ainsi se dégage le profil et le terrain du consultant.
Pour en venir au n°6 . La connaissance des besoins nutritionnels adaptée à chacun.
C’est au cours de la démarche de recherche et de synthèse durant la consultation naturopathique qu’est appliqué à chacun un rééquilibrage alimentaire adapté à ses besoins quotidiens en s’appuyant sur la micronutrition pour pallier aux divers déficits que nous rencontrons tous.
Pour ne prendre que ces deux exemples, nous sommes tous carencés en magnésium et en Vit D, deux éléments indispensables dans des centaines de processus biochimiques.
Une connaissance éclairée est nécessaire afin de mettre en lumière ces manques.
Il est important de savoir faire le tri entre tous les laboratoires qui proposent des compléments alimentaires, pour ne retenir que ceux présentant les qualités requises à une bonne supplémentation, ainsi que la preuve de leur éthique avec toutes les informations sur les provenances des ingrédients majeurs de leur produits.
Et en effet le n°7. Savoir comment complémenter en cas de carences micronutritionnelles, avant que celles ci impactent physiologiquement un individu, est important autant dans un travail de prévention que dans celui d’un accompagnement santé car la naturopathie est la philosophie, l'art et la science fondamentale englobant l'étude, la connaissance, l'enseignement et l'application des lois de la vie afin d'entretenir, optimiser ou recouvrer la santé par des moyens naturels.
Bibliographie
Jean Seignalet,
Préface Henry Joyeux, collection ECOLOGIE HUMAINE
5-ème Edition, 21/06/2012. L'alimentation ou la troisième médecine.
Guillaume Bagein, Vianney Costemalle, Thomas Deroyon, Jean-Baptiste Hazo, Diane Naouri, Elise Pesonel, Annick Vilain (DREES) Statistiques Publiques.
Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et ds statistiques
Les dossier de la Dress n°102 septembre 2022
L’état de santé de la population en France
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